concubinage, c'est quoi ?

Concubinage, c’est quoi ?

Le journal La Montagne signale qu’une femme est suspectée de ne pas avoir déclaré un concubin pour toucher 14 000€ de RSA.
Elle dément : « on ne vivait pas ensemble ». Elle l’hébergeait gratuitement mais de temps à autre il lui paye quelques factures EDF, Téléphone…
« On ne vit pas en couple chacun a sa vie de son côté »

Problème : c’est quoi vivre en concubinage ?
Cohabiter, c’est être concubin ? Même si on n’a pas de projet d’élever des enfants, d’en faire, d’avoir des biens en commun ? Est-ce la vie sexuelle sous un même toit qui fait le concubinage ?

Alors des étudiants qui cohabitent pour colocation, quel que soit leur sexe, sont en odeur de concubinage ?

Des personnes âgées, qui se retrouvent pour échapper à la solitude, quel que soit leur sexe, l’absence d’ovaires ou de prostate, des adresses et maisons séparées, mais ne se quittant pas … sont en concubinage.

Voyager et partager la même chambre, quels que soient les âges ou les sexes, c’est montrer un concubinage notoire…

Faut-il vivre à plus que deux, pour échapper à la notion de couple, sinon de polygamie ou polyandrie ?

Actifs à voter le mariage pour tous, nos faiseurs de lois devraient s’activer à régler le concubinage, voire à le supprimer… sous peine de coups de pieds au cul… ou pire !

Y a-t-il des spécialistes parmi vous ? Merci.

Déjà, le mot, concubin, est assez laid, ou comique, au choix.
Et puis, pourquoi se décorer de mots ? Deux personnes vivent ensemble, elles s'entendent à merveille, elles s'aiment, d'amitié, d'amour, tant mieux pour elles : qu'elles soient amants, concubins ou autre, qu'importe, l'essentiel est de se trouver bien dans sa peau et dans la peau de l'autre.
Je vis avec quelqu'un, nous ne sommes ni concubins, ni colocataires, ni quoi que ce soit qui réponde à une sémantique particulière, mais sans lui la vie serait bien triste et sans moi la sienne le serait aussi. Voilà toute l'affaire...

Euh non, je pense qu'implicitement concubinage implique qu'il y ait une certaine nature amoureuse/sexuelle. Sinon c'est de la cohabitation/colocation ... En tout cas selon mon dictionnaire personnel à caractère tout à fait non officiel mais basé sur le collectif et de la manière dont "les gens" autour de moi utilisent ce même terme.

Même à Rome, on cohabite; voyez les deux papes...

"droit – État de deux personnes, généralement de sexe différent, qui vivent ensemble comme époux sans être mariées." Abac , dans ton exemple j'ai tendance à dire qu'ils sont colocataires. Mais ils devraient partager les charges, ce qui ne semble pas être le cas (sinon que rarement). Il ne doit pas exister de terme pour leur mode de vie ; on pourrait juste dire que l'un vit au crochet de l'autre qui l'accepte comme tel (et donc, peut-on encore dire qu'il profite de son hôtesse, vu qu'elle lui propose de l'héberger gratuitement et qu'il l'aide de temps en temps).

L'ennui est que certaines aides, certaines pensions de reversion ( pour veufs et veuves) impliquent de vivre seul. A l'heure du mariage pour tous, certains surveillent les "concubins" et les dénoncent au fisc, aux distributeurs d'aide diverses? Bref, si on n'a pas assez d'argent et qu'on veut s'entr'aider on est ratatiné par cette notion juridique de concubinage. Les lois exigent la solitude pour pouvoir bénéficier d'une aide financière. Je trouve ce système imbécile et cruel. Donc je pense aux législateurs qui trinquent au bar de l'Assemblée Nationale ou autre Sénat.

abac a écrit: certains surveillent les "concubins" et les dénoncent au fisc, aux distributeurs d'aide diverses

Mais qu'est-ce que ça peut bien leur foutre ? C'est quand même à vomir cette mentalité.

En fait il y a pas mal d'aides en France et c'est pas mal.
Par exemple une femme seule qui vit avec un gamin ne reçoit pas d'aide si elle a un salaire et une petite pension de son ex pour l'enfant; elle reçoit une aide si elle a deux enfants. Si elle a un enfant handicapé elle touche une aide, mais si l'enfant handicapé a une maladie orpheline qui ne rentre pas dans le tableau des maladies reconnues elle ne touche pas d'aide. etc…
tout est très étudié pour que toute perçonne puisse vivre avec un minimum RSA + aide aux enfants etc… au final avec des petits boulots beaucoup arrivent à s'en sortir.
Mais si on fait de fausses déclarations et qu'on touche de l'argent que l'on prend à d'autre alors le système se grippe jusqu'à ne plus fonctionner. bref.
C'est horrible de fliquer les gens et de refuser des aides à certains qui n'ont déjà pratiquement rien mais s'il n'y a pas un minimum de règles le système sera supprimé.

PS je ne touche aucune aide. je ne rentre dans aucune case de l'administration (je gagne toujours trop ou pas assez ). Mais je ne suis pas pour autant jalouse de ceux qui en touchent.

Bof, non on arrive pas à s'en sortie ou vivre avec un RSA. Au mieux on survit.
Il y a encore à faire et ne pas se contenter de "oh, ben faut déjà être content de ce qu'on a" !

D'accord avec toi : l'acceptation passive du minimum est une forme d'abdication. Toute personne doit avoir le droit de vivre décemment, c'est à dire, un toit, de la nourriture, l'habillement et l'accès aux soins. Et c'est un droit citoyen qu'il faut exiger sans s'en laisser compter par des discours pasteurisés.

Bien sûr il y a des aides et il ne faut pas permettre les abus.

Ce qui me choque profondément, c'est qu'on n'a, pour éviter la solitude ( et moins on a de moyens, plus pénible est la solitude) que la solution du mariage ( et proportion de divorces qui s'en suivent).

Qui qu'on en dise, les législateurs poussent au mariage à deux. Je dis bien à deux, ce qui révèle que ce n'est pas l'entre aide qui est au centre du mariage.


( Que je juge un système hypocrite et boîteux).