Qu'est-ce que vous écoutez en ce moment ?

Nelson a écrit:"Le silence des espaces infinis m'effraie" dit la chouette.

Finalement, je crois que tu es meilleur que Noirdechine Michel

Paulati : Mon ultime message d'hier soir a sauté. C'est fréquent .
Je viens d'écouter les extraits de Carmen, joués par l'Orchestre d'Harmonie de la Ville de Dunkerque. Je n'aurais pas écrit cette adaptation comme cela, mais à ceci près, c'est de la grande harmonie. la trompettiste solo est tout à fait admirable. Je comprends moins l'intervention du tuba. Je vous disais dans mon message perdu que ma ville dispose d'un Orchestre d'Harmonie dirigé par Evelyne Ortega et qui fonctionne très bien.
Une fois, quand j'étais maire-adjoint de cette ville, on a eu l'occasion de recevoir l'Harmonie Municipale de la ville allemande jumelée, à l'occasion du vingtième anniversaire du jumelage avec une ville portugaise. Les deux Orchestres d'Harmonie ont joué ensemble...sous la direction du Maire de la Ville invoirienne avec laquelle nous sommes jumelés, Maire qui, plus jeune, avait fait cinq ans d'études musicales en France, et qui s'en sortit très bien, sous les acclamations.; Bel exemle, par la musique, de l'universalité humaine !

dans la microville (2000 h) qui m'a vue grandir, il y a une Fanfare Municipale. A l'époque le chef était aussi professeur de musique au collège. Il a eu la bonne idée de créer un pupitre de mélodicas, avec les élèves de l'école de musique dont je faisais partie depuis l'âge de 7 ans.
C'est ainsi que j'ai découvert la joie profonde de "jouer ensemble" , que j'ai découvert aussi "la grande musique" , comme on disait dans mon milieu modeste, grâce aux arrangements divers que nous jouions lors des concerts d'été , ou bien lors des manifestations importantes de la ville.
J'ai cessé lorsque j'ai quitté mes parents pour ma propre vie d'adulte, mais je n'ai jamais oublié ce que cette forme de musique partagée m'avait apportée.

Encore un message d'envolé i

Ma Soeur Clio, bravo pour cette enfance musicale qui vous aura marquée comme toute marque d'Amour. la Musique est le SEUL Art véritablement abstrait. Ne cherchez pas ailleurs

Amour donné = Amour reçu

Vous en êtes, Clio, encore toute illuminée ("Illuminata, Immortalis", chantent les enfants de Libera) , donc immortelle dans cet Univers qui nous attend et vous aurez la faveur d'arriver débordante d"harmonie. Bravo !

Le dernier album de Marcus Miller : jazz et funk au rendez vous ! Une perle.

Merci à vous Herodote ...
Grace à votre commentaire au sujet du morceau de Saez , vous m'avez fait cadeau d'une véritable (re)découverte de ce titre ...
Votre oreille a permis aux miennes d'entendre ce qu'elles n'écoutaient pas

Pour Baton de Dédale :J'en suis heureux pour vous et ai conscience de ne pas mériter ces remerciements. Peut-être suis-je plus sensible au pîano, intrument qui fut le mien dès l'âge de cinq ans, que je boudais à neuf ans et dont je me suis épris depuis. S'il faut forcer un enfant à faire quelquechose il faut que ce soit pour lui faire acquérir de la Beauté en plus (nécessaire à la Vie). Acquérir dans tous les cas. Car ôter, couper, enlever quelque chose à un enfant c'est une horreur. J'ai été très marqué par le débat (y a-t-il eu débat, et comment débatre avec quelqu'un qui manipule son marteau-pilon comme une assertion véridique ?) sur la circoncision et je me suis retiré sur mon Aventin à moi, peuplé seulement de jolis choses et de frais souvenirs.. Ce matin j'ai trouvé l'invitation à revenir, provenant d'une jolie dame, qui écrit une langue étonnemment belle et pure, et qui honore ce Forum de ses réflexions sensées et vigoureuses. Je n'ai jamais su résister à de telles voix. Voici pourquoi je suis revenu. Cela ne satisfera peut-être pas la totalité des participants, mais qu'importe. Il me suffit d'éveiller , de mes vieilles mains, comme s'il s'agisait de mon vrai clavier, une émotion pure et profonde chez quelqu'un, et je me trouve satisfait. Voici le pourquoi de ce Saez, plus prolixe que vous ne le supposiez. Il suffit de l'altération par un sol bémol de la chaine des notes égrénées par le piano (Pimbi faisait observer justement qu'on peut faire tout ce qu'on veut avec "do-mi-sol") pour planter son clou doré dans le coeur (ou le cerveau). C'est miraculeux !

Ne l'écoute pas, baton, sinon il te réduira à la musique militaire avec son do-mi-sol

Un sol bémol !
Quelle drôle d'idée !
Alors qu'un fa dièse, ça a de la gueule, non ?

Nelson a écrit:Un sol bémol !
Quelle drôle d'idée !
Alors qu'un fa dièse, ça a de la gueule, non ?

Tiens donc ! Les fa dièse ne sont jamais des fadaises...

Ne l'écoutez pas, Baton de dédale, je n'aime en fait de musique militaire que la musique de cavalerie ce qui ne fait pas marcher au pas, même pas les chevaux ! De plus, étant très jeune, j'ai composé une petite valse en m'astreignant à m'interdire un fa ou un la, mais en m'autorisant à jouer dans la même "phrase" de l'octave supérieur ou inférieur. La main gauche n'était supposée qu'utiliser ces trois notes, à trois temps, c'est facile. C'était par amour pour mon épouse bien-aimée qui m'a laissé veuf après cinquante ans durant lesquels elle me demandait de lui jouer "sa" petite valse, parfois. On ne fait pas de musique pour soi. C'est un Art qui donne, qui n'en finit pas de donner...
Pimbi est un coquin de jeune homme qui s'amuse à tourmenter un pauvre vieillard égrotant. Quelle honte, n'est-ce pas ?

Herodote a écrit: Il suffit de l'altération par un sol bémol de la chaine des notes égrénées par le piano pour planter son clou doré dans le coeur (ou le cerveau). C'est miraculeux !

Oui, miraculeux. Avec douze notes, les combinaisons sont presque illimitées. J'écoute en ce moment la Missa Solemnis de Beethoven, dans l'interprétation de Klemperer (1966). Le Gloria et le Credo sont des monuments gigantesques d'une musique qui exploite toutes les ressources de la tonalité, avec de stupéfiantes modulations (comme d'ailleurs dans la Messe en si mineur de Bach...).
Ce qui fait avancer l'humanité, c'est le génie. Voilà pourquoi peut-être aujourd'hui on n'avance plus guère...

Herodote a écrit:Pimbi est un coquin de jeune homme qui s'amuse à tourmenter un pauvre vieillard égrotant. Quelle honte, n'est-ce pas ?

Allons, vous avez vingt ans dans votre tête !

Et bien, vous m'avez appris un mot que je ne connaissais pas, Hérodote : égrotant. Parole de scout, je l'ignorais. Il ne figure même pas dans Littré, seulement dans le Larousse. En revanche, j'aurais dit : marmiteux, valétudinaire, cacochyme.

Ben, ça y est !
Il recommence à parler E.T. !
Tu ne peux pas dire fada, comme tout le monde ?

Silence, mauvais sujet ! Nous nous instruisons, nous ! Nous sondons les vertus expressives de notre bel idiome françoué !

Bouhou...Je ne suis qu'un pôvre flamand...

Nelson a écrit:

Bouhou...Je ne suis qu'un pôvre flamand...

Allez, ce n'est pas si grave : il y avait bien des gens d'esprit en Béotie !
Tiens, voilà encore une amphibologie : il y avait bien peut s'entendre de deux manières opposées : il y avait beaucoup, ou bien dans un sens restrictif, il n'y en avait que quelques-uns.
Et puis, t'inquiète, tu n'es pas basque, donc l'honneur est sauf !

Ouais !
Même ça, je le savais.

Je suis en Béotie, certes, mais méridionale !

Pimbi, Nelson : Et nous avons raison. Même en "kevin" elle reste belle sous la plume de Pimbi ! Il n'y a que les gens qui la mésusent ( Pan , Nelson !) qui la transforment en mélasse pour kermesses paroissiales, qui la rendent inaudible. (j'aime le mot "mélasse, cher aux gens du Nord. Voici un substantif qui joue avec moi à l'imparfait du subjonctif !).
Mon père employait souvent "égrotant" ou cacochyme .
Nelson : Où voulez-vous en venir avec votre "fa dièze". Pensez-vous que nous, Bretons, n'ayons pas eu assez durant trois générations, d'entendre seriner la rengaine de Théodore Botrel "la Paimpolaise", avec son éternel refain : "J'aime Paimpol et son fa dièze !", alors qu'il n'y pas de falaise du tout à Paimpol et nonobtant le fait que depuis un siècle au moins les touristes viennent s'enquérir du chemin pour aller à la fadièze !

Pimbi; Vous me rassurez en précisant que la Messe en ré de Beethoven est dirigée pr Otto Klemperer, en 1966. Par la suite il "égrotait" dur, le pauvre. il fallait le soutenir à deux personnes pour gagner sa chaise haute, avec haut dossier, pour qu'il ne tombe pas en arrière, et il était pitoyable à voir dodelinant de la tête en remuant sa baguette (retirez le "r", tout de suite!) pour sortir Beethoven d'une léthargie commune.

Mais, Hérodote, j'ergotais (et non pas égrotais) sur le fait qu'un sol bémol choque mes oreilles. Le fa dièze revient au même, me direz-vous, mais je le trouve plus élégant.
Le sol bémol est une bouillie linguistique, non ?

Enharmonie, mon cher, c'est le terme technique.
Vous me direz : pourquoi s'empêtrer de tant de tonalités qui ont deux noms différents et qui sont les mêmes ? Allez demander cela aux théoriciens qui ont fait le solfège tel qu'il est. Je sais plus dans quelle Polonaise Chopin raffine en passant, précisément, du fa # mineur au sol b majeur.
Moi, personnellement, je lis plus aisément les bémols que les dièses.
Ce midi, justement, je me suis joué les Scènes de la forêt, qui sont toutes dans des tonalités à bémols. J'adore particulièrement le contraste entre L'oiseau prophète (sol mineur) et le chant des chasseurs (mi b majeur), où l'on passe d'une atmosphère éthérée, impalpable, presque heroic fantasy, au terroir le plus dru.

Avec quand même une différence même si la fréquence sonore est la même, Cher Nelson, c'est que cette note altérée dans un sens ou dans l'autre est un sol altéré d'un demi-ton un dessous, ou un fa altéré d'un demi-ton en plus dans la gamme que nous devons à Guy d'Arezzo. Si vous avez des dièses à la clef il n'est pas possible, sauf dissonnance voulue de caser un bémol dans la phrase musicale; inversement c'est la même chose. Notre système acoustique perçoit la même fréquence, mais non dans le même ensemble de fréquences, ce qui modifie la ligne auditionnée.
Moi aussi, Pimbi, du temps où je pouvais jouer, je jouais plus aisément les bémols que les dièses, confondus à la première lecture souvent avec des bécarres (les "petites chaises" dont on pensait que j'allais m'amuser quand , à cinq ans, j'ai commencé le solfège!).

Vous êtes deux puits de science !
On apprend tous les jours, même à mon âge.

Euh...J'ai fait du solfège...Il y a plus de cinquante ans...

Et les doubles dièses, et les doubles bémols ! Et les écritures bizarres, par exemple celle de Moussorsky dans ses Tableaux où il aime mieux altérer les notes que le signaler dans l'armature !
Pour Guy d'Arezzo, je me rappelle le poème latin. De mémoire :

UT queant laxis
REsonare fibris
MIra gestorum
FAbuli tuorum
SOLve polluti
LAbii reatum
Sancte Johanes

Ce n'est peut-être pas tout à fait exact...

Le "do" n'a remplacé "ut" qu'à des soucis d'euphonie quand on apprenait aux élèves à solfier.