Qu'est-ce que vous écoutez en ce moment ?

J'aime bien la version originale aussi... (Surement à cause de Retour vers le Futur...) Mais celle là est pas mal !

En ce moment, je n'écoute rien : mais je me retravaille les Tableaux d'une exposition pour un spectacle avec les enfants à la rentrée. En fait, nous allons inventer des scènes chorégraphiques pour chacun des tableaux de l'oeuvre de Moussorgski, et je sais déjà quelles petites trognes joueront les personnages - Ma filleule aîné, par exemple, fera le troubadour dans "Il vecchio castello".
Quant à moi, je tiendrai la partie piano sur un magnifique demi-queue Pleyel.

Vous savez sûrement que l'orchestration des "tableaux d'une exposition" est... de Maurice Ravel.

Ce qu'on sait moins c'est que l'autre oeuvre populaire de Moussorgski, "Une nuit sur le Mont-Chauve" a été composée pour piano et que c'est ... Berlioz qu l'a orchestrée, magnifiquement d'ailleurs.

Il existait un dessert dans mon enfance qui s'appelait "crème franco-russe". Voici deux desserts très réussis !

Oui, bien sûr, j'ai même l'interprétation de Charles Dutoit avec l'orchestre de Montréal. Mais je préfère la version originelle pour piano que j'ai longuement travaillée, particulièrement la Cabane sur des pattes de poules (Baba Yaga), assez difficile techniquement.
J'ignorais, pour le mont chauve ! Ah, ça, merci infiniment, Hérodote.

La "cabane sur pattes de poules" est effectivement d'éxécution difficile. il faut des doigts en marteau et faire des silences entre temps, le tout collant à un ensemble évocateur.
Cela m'évoque des oeuvres pour piano d'Olivier Messiaen, interprêtées par sa femme Yvonne Loriot ("Ornithologue", comme imprimait seulement Messaien au faîte de sa gloire, il a épousé une pianiste au nom d'oiseau. Le chant du loriot n'est pas sa plus belle réusite; Ah, l'Amour !...) Moussorgski et Messiaen auraient été rouges de plaisir en lisant cette comparaison.
Le pauvre Moussorgki ! Et, en plus, il se prénommait Modeste. Ne dites pas que vous le saviez : c'est écrit sur la partition que vous avez sous les yeux !

Bon ben Blind guardian m'a aidé à me motiver à partager moi aussi ce que j'aime bien

La pièce qui m'amuse le plus - et qui fait crouler de rire les enfants - c'est le Ballet des petits poussins dans leur coque. Il y aura pour le spectacle une dizaine de petites poupées et de petits bonshommes tout habillés de jaunes qui danseront dans des coques d'oeuf géantes. Je sens qu'on va bien rire. En tous cas, l'idée de ce spectacle rallie tous les suffrages.
Et j'aurai un grand piano demi-queue, s'il vous plaît ; ça me changera de mon horrible instrument électronique qui est à l'agonie.

Et la "Grande Porte de Kiev" qu'allez-vous en faire ?
Ca sera difficile de passer des poussins qui danseront joyeusement hors de leur coquille, à cette architecture monumentale, répétitive sans complaisance, qui est un monument thématique musical, où 'on sent des relents processionnaires. Je vous vois très bien plaquer ses larges accords, en alternant les accalmies et les sonorités fastueuses. mais sur scène que feront les enfants sinon un final classique. Ah! je voudrais être là pour mettre cette chose étrange et brutalement survenue en scène.!
La passer par pertes et profits, ce serait désosser toute la partition de Moussorgski.
C'est là que l'orchestration de Ravel serait de bon effet. N'y aurait-il point moyen, techniquement c'est possible, d'insérer en "off" très léger la partition orchestrale enregistrée et le piano courant dessus, puis dans les moments solennels laisser, en concertant à votre guise des paraphrases ( vous êtes du même endroit que Ravel) arpentant tout le clavier à rebours de l'orchestre, celui-ci montrer sa vigueur solennelle, pour revenir ensuite au piano seul. Ceci suppose des accordages pointilleux dont je ne sais si vous avez les spécialistes sur place.

Bon courage quand même !

Non, mon cher Hérodote, pas d'arrière-plan orchestral, uniquement le piano dans toute la pompe de sa franche sonorité. La grande porte de Kiev qui clôt l'oeuvre doit être jouée avec éclat, ce que je sais faire. Du reste, ce n'est pas l'endroit le plus difficile (les Tuileries le sont infiniment plus, avec leurs doubles croches piquées qu'il faut exécuter de trois doigts). Et puis, j'ai eu le temps de tout peaufiner. Ainsi, le choix des tempos, primordial : Gnomus est saccadé, et très rapide ; ll vecchio castello pas trop lent et expressif ; Bydlo lourd, pesant, sombre et presque laborieux, le pianiste doit donner l'impression que ses doigts sont englués ; le ballet des poussins, léger, aérien, et comique ; Shmuyle grave, oppressant et douloureux ; Limoges très rapide et bruyant comme des palabres de petites vieilles ; Baba Yaga, enfin, "feroce", est-il noté sur la partition, d'un seul souffle de train d'enfer.
Encore ce midi, je vais rejouer tout ça pour être le plus exact possible.

Toujours dans las années 80 pour moi forcément :

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Je suis dans ma période Arno ...le plus ostendais des zinneke de Bruxelles...
Un grand bluesman , un grand artiste, un grand déconneur, un grand picoleur qui cultive l'auto dérision...Bref moi j'aime depuis ses début la chansons que j'ai postée date de TC MATIC ...mais oui "putain putain , c'est vachement bien..."

Libera.

Les Nuits d'été, de Berlioz.

Vous me donnez envie...

Je vais mettre "les nuits d'été" moi aussi, avec spécialement "Absence" que je cherche un moyen de faire chanter par Libera en partant d'une mauvaise traduction anglaise de Théophile Gautier. Si je veux rester près du texte et que cela soit chantable, comment faire avec "reviens, reviens, ma bien aimée," ce cri déchirant que la musique de Berlioz rend si bien ? Vous me voyez proposant à Robert Prizeman pour son choeur merveilleux d'enfants: "Come on, Come on, my so darling !" ou, pour que cela soit conforme à l'esprit de Hector Berlioz (du temps de ses amours avec Harrier Smithson, qui était irlandaise et non anglaise): "Again ! again ! and so on..." ! Mme Boutin en frémirait d'horreur ! (1)

(1) Avez-vous remarqué que Boutin n'est sans doute qu'une contraction de "Boute-en-train". Oh ! que je doute, mais comme je doute (pour ceux qui ne connaissent pas le Doute!) !

Si Boutin est une contraction de Boute en train, c'est une furieuse antiphrase...

Cela veut dire aussi, comme une invitation à ne pas se gèner :
"Pousse aux fesses !"

Ce ne saurait être aussi bien dit que ce que nous a écrit notre Hérodote dans un autre sujet, mais je ne peux m'empêcher suite à cela de penser à ce grand bouffon de la musique ...

Ethereum a écrit:Ce ne saurait être aussi bien dit que ce que nous a écrit notre Hérodote dans un autre sujet, mais je ne peux m'empêcher suite à cela de penser à ce grand bouffon de la musique ...

Tiens ben en parlant de bisous...

Ce matin , c'est H.F. Thieffaine , un de mes "chanteur -poète" préféré et cette chanson m'a ramené à mon petit mot pour saluer Fred-del ... alors voyageons jusqu'au monde des "Dingues et des paumés"...Bon trip à tou(te)s...

Libera.

J'adore ce son ( la traduction va en faire râler certains )

Marc-Antoine Charpentier sur France-Musique

Chopin, comme d'hab', et les impromptus de Schubert par Alfred Brendel.

Je n'en ai pas écouté, j'en ai fait. Aujourd'hui, c'était la 23e sonate de Ludwig. Un peu rebattue, mais toujours impressionnante.