La Route

Je voulais répondre à un topic d'Olive et c'est en poème que je le fais. Merci pour cette idée sublime qui m'a inspiré un poème plein de fantaisie et d'émotions.

La Route

J'ai débuté mon chemin par terre,
Soutenu déjà par des êtres chers,
Qui se sont penchés sur moi,
M'ont souri et tendu les bras.

Pour moi déjà plein d'amour,
Aux médisances sont restés sourds.
Seule la tendresse guidait les pas,
Les premiers que je fis ici bas.

Puis encouragé par leurs clameurs,
Je me suis lancé, non sans soucis,
Sur les premiers chemins de la vie,
Pour mon bonheur ou pour mon malheur.

Rencontrant au fil de ce chemin,
D'autres qui comme moi cherchez
La route qui leur irait bien,
Certains partaient, d'autres restaient.

Plus l'on partageait notre voyage,
Plus il était difficile de se séparer.
Mais parfois il était plus sage,
De partir d'un autre coté.

Je croyais il fut un temps,
Qu'il était impossible vraiment
D'être accompagné très longtemps,
Bien sûr, je me trompais énormément.

Je l'ai croisé à l'intersection d'un chemin,
Une véritable autoroute des destins,
Partageant le cœur qui est mien,
Tendrement je lui ai tendu la main.

Comme nos cœurs battant à l'unisson,
Nos pas résonnent avec la même union
Je redoute ce jour où à la croisée des chemins
Il faudra se quitter, le cœur plein de chagrin.

Ma route alors continuera un bref instant,
Résonnant des échos des moment d’antan.
J'arriverai au bout de ce long chemin,
Où elle m'attendra, me tendant la main.


Toms

C'est sublime Toms ! Toute ton âme et ta sensibilité s'expriment dans ce joli poème... C'est la route de la vie, celle qui nous mène du berceau à la tombe, mais qui nous ravit ou nous attriste aussi. Mais cheminer sur cette route sans avoir connu l'âme soeur, la personne que l'on aime (et les proches que l'on chérit), est quelque chose de triste. J'ai beaucoup aimé la sensibilité que tu as déposé dans ce poème Toms, il démontre si besoin est que tu es un être doté d'une belle grandeur d'âme...

Merci Olive. J'ai mis tout mon cœur à l'ouvrage. Voilà une esquisse de ce qui est pour l'instant ma route, ma vie. Peut-être changera-t-elle, pour prendre un tout autre tournant, mais pour le moment elle m'apparait comme cela.

En tout cas encore merci de m'avoir inspiré (sans le vouloir) par ce sujet qui me passionne autant qu'il me terrifie (en lisant les deux dernières strophes vous l'aurez compris).

Cela me m'a terrifié aussi Toms, mais disons que grâce à la poésie j'ai pu atténuer cette angoisse, et la transformer en une sorte de "raison"...

L'amour est puissant, et sans elle (ma dulcinée) il est probable que je n'aurais pas eu la même approche de mon cheminement. La poésie est puissante aussi, elle est un formidable moyen qui permet de transcender les limites de nos peurs... Mais pas toujours. Je demeure fragile, mais cette fragilité je m'en sers différemment.

La fragilité est une force ! Un dicton le dit d'ailleurs : "Le serpent se sachant lent, attaque toujours le premier." Autrement dit : si l'on connait ses faiblesses, on sera à même de les surmonter.

En tout cas je suis bien d'accord avec toi. La poésie m'a toujours rendu plus supportables certaines choses qui m'ont blessé ou terrifié.

Alors si je peux me permettre Toms, surtout ne change rien. Ta plume est un outil façonné par ton âme, et elle te permet d'adoucir la réalité.

La poésie c'est le miel, qui peut être amer aussi, mais c'est un nectar qui adoucit le goût d'un monde parfois très acide. Et lorsque le monde est doux, alors il ne peut que déposer des perles de rosée sur des coeurs déjà apaisés...

Quelle belle image... Promis je ne changerais rien à cela. Ma plume sera là pour dessiner les gouttes de rosée sur les frêles fleurs, même quand l'automne sera venu.

PS : Ai-je déjà dit que ma saison préférée était l'automne ? J'aime les feuilles rougissantes de cette saison, la fraicheur qui revient, l'eau qui perle sur les tas de feuilles disposés comme un long tapis aux couleurs dorées, les châtaignes et les glands tombés des arbres...

Edit : On y arrive bientôt d'ailleurs. Ça va surement m'inspirer pour quelques poèmes à l'ode de cette merveilleuse saison.

Mais oui Toms j'en suis sûr... Et devines quoi ? Ma saison préférée c'est l'automne ! Mais tu sais les poètes en général sont très influencés par les saisons, ils y sont particulièrement sensibilisés.

LordToms a écrit:Ma plume sera là pour dessiner les gouttes de rosée sur les frêles fleurs, même quand l'automne sera venu.

Ai-je déjà dit que ma saison préférée était l'automne ? J'aime les feuilles rougissantes de cette saison, la fraicheur qui revient, l'eau qui perle sur les tas de feuilles disposés comme un long tapis aux couleurs dorées, les châtaignes et les glands tombés des arbres...

Oui mais là, tu ne parles que du début de cette en effet belle saison, du moins à son début car à la fin, ce sont les feuilles pourrissant au sol, les arbres dénudés, le vent, la pluie glaciale, le brouillard et la froidure !

Snif... Tu me brises le cœur ! (je plaisante )

Oui effectivement mais elle n'en demeure pas moins jolie pour autant !

Chaque saison a ses charmes, et n'importe quel artiste un peu inspiré y trouvera matière à "travailler". L'hiver est également une belle saison, un peu mystérieuse car elle incarne la nuit et le froid, mais lorsqu'un bas soleil d'hiver vient étaler ses rayons sur une plaine baignée de brume, c'est sublime. C'est la saison des mélancolies, dont les effets poétiques sont reconnus...

Moi j'aime le milieu d'automne, période où les feuilles revêtent de multiples nuances qui vont de l'or au rouge vif, en passant par l'ocre. Un soleil rasant qui illumine ces teintes avec élégance, tout cela est magnifique. L'alternance des saisons est une richesse formidable, et nous sommes adaptés à ces variations, notre esprit et notre corps y sont très sensibles.

Je ne sais pas si vous vous rappelez de ça, mais si j'écris mon roman fantastique, il m'arrive aussi d'écrire quelques poèmes que j'ai partagé ici. En voici l'un d'eux.

Pourquoi ce soudain intérêt me direz-vous ? Et pourquoi celui-ci précisément ? Parce que j'ai écrit à ce poème une sorte de suite que voici :

La Route du cœur brisé

Nous avons avancé sur ce chemin,
Veillant l'un sur l'autre, nous tenant la main.
Blessé vif dans ma chair et mon esprit,
Tu es partie, me laissant démuni.

Et alors que tu t'éloignais de moi,
Prenant un tournant me cachant de toi,
Je restai seul, pétrifié dans le froid
A attendre que tu reviennes là.

Tu es partie pour ne jamais recroiser
Le chemin que nous avions partager.
A ce moment, perdu dans mon chagrin,
Je t’attendais, fidèle comme un chien.

Au bord de ce croisement funeste,
Où je contemplais alors les restes
De mon cœur brisé que tu piétina,
J'entendis tinter l'écho froid du glas.

Telle une horloge qui tic et qui tac,
Bousculant toutes mes pensées en vrac,
Le temps continuait de défiler
Et la mort, dans son linceul, guettait.

Titubant et marchant avec langueur,
Ne connaissant plus que cette douleur,
Qui dans ma poitrine sans s'arrêter,
Ravageait tout sans la moindre pitié.

Mais tristement, je continue d'être,
Acceptant alors mon nouveau maître.
Je serais seul à bâtir cette vie,
Emplie de rêve et de poésie.


Toms

Petit up du sujet ! Il me semblait qu'Olive serait peut-être intéressé par le poème que j'ai publié dans le message précédent et qui est une "suite" du premier poème du sujet.

Et puis si ça en intéresse d'autres dans la foulée...